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Plan National Vélo en danger. En quoi Miramas est-elle concernée ?

Photo du rédacteur: AldobrunoAldobruno



Devant l’ampleur des coupes budgétaires du gouvernement, la fédération des usagers de la bicyclette  (FUB) appelle les associations à se mobiliser localement pour dénoncer les effets concrets de l’annulation du fonds vélo. (Lire le communiqué de presse en fin d'article).

Historique


Depuis le lancement du Plan Vélo Métropolitain 2019-2024, et malgré une forte demande des citoyens en termes d’infrastructures cyclables, ce Plan Vélo de la Métropole d'Aix-Marseille n'a pas rempli tous ses objectifs, loin s'en faut (//ampmetropole.fr/missions/mobilite/la-metropole-mobilite/services-levelo/ ). L'essentiel des avancées réalisées se situe sur la définition des 16 itinéraires de lignes vélos sécurisés et la mise en place d’un atelier de concertation avec les partenaires civils (associations vélos métropolitaines, élus, techniciens) pour un second Plan Vélo Piétons 2025-2030, dans le cadre du Plan National Vélo 2023-2027 ( ? ).


Réalité depuis près de 12 années


Localement, vos représentants de l'association Les Vélos Des Étangs se sont investis depuis 2013 ( https://lesvelosdesetangs.fr/ ) d'abord auprès de la commune et du Département, pour qu'un vrai réseau de voies sécurisé soit réalisé à l'Ouest de l’Étang de Berre, y compris à Miramas et entre Salon-Miramas-Istres ! L'arrivée de la Métropole en 2016 a tout bloqué. Le temps que ce "Monstropôle" se mette en place, c'est à dire jusqu'en 2022, notre maire n'ayant pas souhaité s'engager financièrement en faveur de la sécurisation des déplacements actifs durant cette période, il a finalement décidé de transféré officiellement la gestion, l’entretien et l’aménagement de la voirie et de ses équipements à la Métropole au 1 er janvier 2024. Dorénavant, pour toute intervention ou projet sur la voirie, notre commune dépendra du bon vouloir de Marseille...


Or, quand on constate que La Métropole Aix-Marseille-Provence reconnaît un “retard” dans la mise en œuvre du Plan Vélo, mais juge l’existant “confortable”, il y a de quoi s'inquiéter ( https://gomet.net/plan-velo-metropole-aix-marseille-retard/ ). Il n'y a pas qu'a Paris que la violence de la circulation des automobilistes se déchaîne (meurtre de Paul, 27 ans, le 15 octobre). Les chiffres de l'accidentologie routière sur notre métropole et sur la France contredisent cette allégation de "confortable".


Evolution du nombre de morts et de blessés de la route à Miramas


Il n’y a malheureusement pas de données spécifiques sur les blessés graves ou décès liés à ces accidents à Miramas en 2024, alors que les chiffres nationaux indiquent une augmentation de +10% du nombre de blessés graves et de +31% du nombre de personnes décédées en mars 2024 par rapport à mars 2023.

Selon les données du Ministère de l’Intérieur, les accidents corporels de la circulation routière recensés par les forces de l’ordre sur les routes de Miramas en 2024 montrent une tendance générale supérieure à celle de la métropole française.

  • Au mois de mars 2024, 71 accidents corporels ont été enregistrés à Miramas, représentant une augmentation de +12% par rapport au même mois en 2023.

  • Il convient de noter que ces chiffres sont en phase avec l’augmentation nationale de +9% des accidents corporels enregistrés sur les routes de France métropolitaine en mars 2024 par rapport à mars 2023.


Pour mémoire (liste non exhaustive):


- Le 16/01/2011, sur La route départementale 10, qui relie Miramas à Saint-Chamas, un motard percute un groupe d'une quinzaine de cyclotouristes originaires du pays d'Aix. Sept blessés.

- Le 25/05/2016, un cycliste quinquagénaire est décédé après avoir été happé par un camion, alors qu'il venait de s'engager sur le rond-point Frédéric Mistral à Miramas. L'homme est mort sur le coup.


- Le 05/11/2017, sur la route du Dela qui relie Miramas à Istres, le CD 16, environ 800 m après les Quatre chemins, une automobiliste qui circulait en compagnie de sa fille a fauché deux cyclistes qui portaient pourtant le casque. Un cycliste tué, l'autre blessé.


- Le 21/02/23, après une collision entre deux camions, un homme décédé, sa femme et deux enfants dans un état critique sur la route de la Transhumance à hauteur du pont SNCF.


- En 2024, il est important de noter que les accidents routiers peuvent être sous-évalués ou non signalés. Nous avons entendus parler pour 2024 de deux accidents graves à vélo, un mortel et d'un autre amputé de sa jambe ? Mais dans nos recherches, aucun cas d’accident mortel de cycliste à Miramas en 2024 n’a été trouvé ? Il est possible que les données soient incomplètes ou que l’accident n’ait pas été signalé ou rapporté.


Il est donc important de vérifier régulièrement les données et les rapports pour obtenir une vision précise de la sécurité routière dans la région.


Selon les données de septembre 2024 de l' ONISR, la mortalité à vélo en France est en hausse avec 240 décédés ces 12 derniers mois, soit une hausse de +10 % par rapport à la période précédente. On note une augmentation encore plus significative de +28 % par rapport à l’année 2019. https://villes-cyclables.org/marche-et-velo-au-quotidien/la-securite-du-cycliste-et-du-velo/les-chiffres-de-la-securite-routiere-en-2023-2024

Il est important de noter que ces données sont basées sur les enregistrements des forces de l’ordre et peuvent ne pas refléter le nombre réel des accidents et des victimes, notamment si certains accidents ne sont pas signalés ou ne sont pas recensés correctement.

Ils peuvent donc être supérieurs !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 14/11/2024

Plan Vélo en péril : la FUB appelle les sénatrices et les sénateurs à rétablir les financements vélo pour les collectivités dans le cadre de l’examen du PLF (Projet de Loi des Finances) de 2025.

Le Gouvernement a annoncé, à l’occasion des Rencontres nationales de Vélo & Territoires, la suppression des financements pour le fonds vélo en 2024 et 2025. Une décision qui met à mal des centaines de projets d’infrastructures pour le vélo et la marche partout en France.


Face à cette décision inacceptable, la FUB appelle les sénateurs et les sénatrices à rétablir le fonds vélo de 250 millions d’euros par an. D’un trait de plume, le Gouvernement risque de défaire l’un des piliers les plus prometteurs de son action climatique. Après des engagements de 1,25 milliard d’euros sur cinq ans pour développer le vélo et la marche et sécuriser les déplacements de millions de Françaises et de Français, la décision de supprimer ces financements compromet gravement des centaines de projets d’infrastructures cyclables dans les territoires ruraux comme dans les grandes villes. Après la suppression des aides de 2024, voici que le gouvernement abandonne la totalité des investissements vélo pour 2025. Les impacts de ces coupes vont bien au-delà des économies budgétaires modestes ainsi réalisées : la sécurité des cyclistes, la lutte contre le réchauffement climatique et l’efficacité des investissements pour les mobilités actives sont sacrifiées. Pour les collectivités locales, déjà confrontées à des contraintes budgétaires, l’arrêt brutal des financements signifie la mise en suspens d’aménagements essentiels. Dans une lettre ouverte adressée au Gouvernement, signée par plus de 300 élu·es locaux, elles soulignent à quel point cette décision provoque « une rupture de confiance ». Pour les citoyens et les citoyennes, cela compromet gravement la sécurité et le confort des déplacements à vélo dans l’espace public. Le vélo est pourtant reconnu comme l’un des investissements les plus rentables pour la transition écologique : selon une étude récente du CNRS, chaque kilomètre parcouru à vélo permet de réduire d’un euro les coûts sociaux liés à la santé. Ces infrastructures sont aussi essentielles pour lutter contre la congestion urbaine et promouvoir une alternative durable à la voiture. Sénateurs, sénatrices : sanctuarisez le fonds vélo dans le cadre de l’examen du PLF 2025. Nous remercions les député·es qui se sont mobilisé·es lors de l’examen du PLF à l’Assemblée pour sauver le Plan Vélo. PLF rejeté dans son ensemble, la bataille de l’Assemblée est perdue. Dorénavant, tout se joue au Sénat. La FUB appelle chaque sénateur et chaque sénatrice à s’engager pour rétablir le financement du fonds vélo à la hauteur des engagements pris dans le cadre du Plan Vélo 2023-2027, à savoir 250 millions d’euros par an. Ne laissons pas disparaître ce fonds, qui a fait la preuve de son efficacité et de son utilité pour les territoires et leurs habitant·es. Unis, nous appelons à une action décisive pour sauver le Plan Vélo et faire entendre la voix du vélo !


Publié le Vendredi 15 novembre 2024

 
 
 

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