Miramas, le 1er février 2020.
Notre colère : la destruction systématique de notre patrimoine forestier causée par les travaux de réfection du canal commun (chemin du grès) gérés entièrement par l’ASA St Chamas.

Devant les dégâts irrémédiables causés par les travaux de l’ASA (arrachage de chênes centenaires, destruction systématique des chemins existants), nous, habitants du quartier des collines et membres des ASL payant la taxe d’arrosage à l’ASA de St-Chamas, nous nous sommes organisés en « Coordination des Arrosants de Miramas (CAM) afin de contrer de tels saccages sur notre commune, et surtout enrayer les projets de réfection de ce canal qui doivent se poursuivre sur 3 ans jusqu’au petit lac !!!
La méthode employée par l’ASA, qui est la seule gestionnaire de ce canal (les élus ont voté à l’unanimité en 2009 l’entretien de ce canal qui appartient cependant à la commune !!) consiste à raser tous végétaux sur une bande de 4m de chaque côté, et d’installer des profilés en béton sans se préoccuper de remettre en état les berges. Ainsi, nous perdons le bénéfice énorme de rétablir des sentiers de randonnée et surtout la protection des arbres qui étaient présents depuis des années sur les berges du canal !
Cette méthode est contre la charte de l’environnement de notre commune, et même de celle des ASA ! Pour rappel, cette zone est classée Nn, c'est-à-dire protégée de toute construction et exigeant le remplacement systématique des végétaux qui y sont coupés !
Que fait la mairie de Miramas ?
Malgré la présence active de la responsable des canaux (Mme Buti) à l’ASA et de 2 représentants de Miramas (l’ASA compte 550 miramasséens sur les 1850 adhérents), nous sommes minoritaires dans cette ASA qui se soucie avant tout des canaux de St Chamas, et ne pouvons imposer nos idées :
Diminution des taxes abusives sur les petites parcelles,
Fin de la priorité donnée aux grandes propriétés,
Respect des végétaux existants,
Non-bétonnage systématique des canaux,
Dialogue permanent avec les riverains pour trouver ensemble des solutions.
La Mairie, ayant délégué l’entretien de cette portion de canal, donne plein pouvoir à l’ASA (études et réalisation) et n’intervient pas du tout, sans réception pas le service des canaux de la ville de ce chantier financé en partie par nos impôts !
Il faut admettre que l’ASA, composée de 8 bénévoles sans compétences particulières et surtout ne résidant pas tous à Miramas, bénéficie d’un budget très restreint pour l’entretien de notre canal. On voit très bien les limites de cette association fonctionnant avec des statuts du siècle passé non adaptés à notre époque et au milieu urbain : elle était destinée initialement à la répartition de l’eau entre les agriculteurs, qui faisaient eux-mêmes les travaux de réfection.
Nous exigeons de la part du maire et pour cette tranche de travaux, l’implication immédiate du service des canaux de la ville qui a toutes les compétences, la connaissance du terrain et des habitants riverains, et aussi un nombre de personnel formé à sa disposition, pour surveiller la conformité des travaux en cours : application des normes PLU de Miramas, remise en état des berges et des routes d’accès, étude sur le terrain d’un plan de re-végétalisation à réaliser dès l’an prochain, gestion des stères de bois coupés et laissés sur place (pour qui ?).
Pour la suite des travaux, nous exigeons la création d’un groupe de coordination composé de :
1 représentant de l’ASA st Chamas
1 représentant de l’ASA Miramas
L’élu(e) du service irrigation de Miramas
2 représentants du comité de quartier et adhérents à l’ASA
1 représentant du service technique de Miramas
Cette co-organisation sera informée dès le début du projet avec les entreprises extérieures et donnera son avis sur l’ensemble du dossier : étude d’impact sur l’environnement, choix des entreprises, concertation avec les riverains avant et pendant les travaux, application des règles d’urbanisme, respect du PLU, suivi et réception du chantier, attribution en toute transparence des coupes de bois.
Nous, habitants de ce quartier des collines, réunis en co-organisation, nous engageons à protéger notre patrimoine commun en faisant respecter les règles élémentaires d’urbanisme sur cette zone : limite des propriétés à 4m de chaque coté du canal, pistes d’accès de 2m à aménager en sentier piéton et vélo, remise en état de la végétation.
Les présidents des ASL « Lou Pastre Las », « les Baronnies », « les Jardins du Lac », « les bastides des bauquières »,
Les adhérents au syndicat ASA de St Chamas habitants dans le « quartier des collines ».
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