L'urbanisme circulaire, ce n'est pas seulement imiter les principes de l'économie circulaire pour pérenniser nos ressources en faveur des générations futures. C'est avant tout, dans les urgences transitionnelles* que nous vivons, Réparer la ville pour tous avec tous !
*économiques, environnementales et agricoles, civilisationnelles, démocratiques, climatiques, etc.
Depuis plus de 60 ans nous démolissons systématiquement l'existant, parfois même notre propre histoire, pour bâtir de grands groupes d'habitations neufs (Immeubles ou lotissements) autour de voiries dédiées à l'automobile. L'humain, (et ses besoins réels), est passé au second plan de l'aménagement d'un territoire issu des urgences d'après guerre. Les friches sont ignorées, les habitations inoccupées du centre-ville abandonnées, les quelques zones de nature intra-muros sacrifiées, les belles maisons historiques de nos villes détruites pour faire place à des Immeubles standardisés, les trottoirs encombrés et les rues devenues dangereuses pour les piétons et les cyclistes... Rompre radicalement avec cette "casse" de notre patrimoine exige donc un réel courage collectif, à commencer par celui de nos élus locaux et métropolitains, qui jusqu'à présent décident seuls, ou après un semblant de concertation, du design urbain qu'ils nous imposent. Notre Maire semble s'être s'engagé sur cette voie de réel progrès en donnant un peu plus de voix aux citoyens et en incluant les problématiques environnementaux dans ses grands projets pour la ville. C'est bien; c'est aussi un timide début, car les urgences citées ci-avant imposent un changement radical et rapide à tous les niveaux administratifs de notre Région, et une participation active des personnes concernées au premier chef = les habitants. Ce n'est pas à Marseille de décider pour Miramas, tout comme Miramas ne décide pas pour Marseille ! Ce n'est pas non plus à des investisseurs privés de décider du visage que doivent présenter nos villes. Elus, citoyens, et professionnels de l'urbanismes (Architectes, aménageurs, constructeurs, etc.) doivent donc systématiser se rencontrer pour finaliser tout projet d'urbanisme et de voirie et imposer aux financiers et aux bâtisseurs leurs choix, plutôt que de les laisser nous imposer les leurs.